L'unité du Pére et du Fils...
Nous voulons examiner maintenant quelques passages bibliques du Nouveau Testament, nous montrant que le Père et le Fils ne sont qu’une seule Personne. Nous commencerons par cette parole prononcée par Jésus Lui-même dans Jean 10.30: “Moi et le Père nous sommes un”. Remarquez bien, Jésus ne dit pas “Moi et le Père sommes unis”, mais bien: “Moi et le Père ne sommes qu’un”. Certains peuvent objecter que c’est comme pour le mariage, quand il est écrit: “les deux deviendront une seule chair”. Dans ce cas, nous pouvons dire que l’homme et la femme sont véritablement un. Mais l’homme est une personne en soi, et la femme est aussi une personne en soi. Ceci ne peut cependant pas être dit du Père et du Fils. L’union entre l’homme et sa femme est une chose tout à fait différente de l’unité entre le Père et le Fils. Nous voulons le démontrer par un exemple. Pourrions-nous trouver dans le monde entier un mari qui puisse dire: “Celui qui me voit, voit ma femme”? ou une femme qui puisse dire: “Celui qui me voit, voit mon mari”? —
Mais Jésus dit, dans Jean 14.9: “Celui qui m’a vu a vu le Père!”. — Un homme et une femme sont deux individus distincts, d’origine différente, qui s’unissent sur cette terre en vue du mariage. Père et Fils, par contre, sont deux révélations du Dieu unique. C’est pour cela que Jésus peut aussi dire: “Celui qui m’a vu a vu le Père!”.
Examinons donc Jean 14 de plus près, car le Seigneur fait précisément allusion à ce mystère dans ce chapitre. Il s’est servi d’images et de paraboles pour parler aux hommes. Cependant, un de ses disciples voulut aller au fond des choses. Il savait que la réalité devait être cachée derrière les paraboles et les images employées par le Seigneur Jésus. Philippe s’adressa à Jésus pour obtenir quelque clarté à ce sujet, et il reçut cette merveilleuse réponse. Toi aussi, cher lecteur, tu recevras la même réponse, si tu questionnes Jésus. Dans Jean 14.6, le Sauveur dit à Thomas ce qui suit: “Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi”. Quelle merveilleuse réponse! Jésus ajoute ensuite, au verset 7: “Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu”.
— Oui, cher lecteur, c’est bien cela! Celui qui connaît réellement Jésus, voit en Lui le Père. Ici, le Sauveur ne parle plus en paraboles, mais par des mots sans équivoque. Jésus donne à ses disciples une réponse claire à une question précise. Celui qui cherche à être éclairé au sujet de ce grand mystère, et s’adresse au même Sauveur que Thomas, recevra aussi la même réponse. Jésus devait dire: “Si vous me connaissiez!” car c’est là que se trouvait la difficulté. La plupart ne connaissent Jésus que selon la chair, mais non selon l’Esprit. Seuls leurs yeux terrestres sont ouverts et ils font des parallèles selon leur logique humaine à propos de choses qui ne peuvent être révélées que par l’Esprit de Dieu. Ce qui est terrestre peut être expliqué par le raisonnement humain, mais les choses spirituelles doivent être jugées spirituellement.
Dans Luc 10.21, il est écrit: “Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants”. Nous voyons par ces paroles que toutes ces choses demeurent cachées à ceux qui se croient sages et assez forts pour sonder les mystères divins par le moyen de leur intelligence. Par contre, l’Esprit de Dieu les révèle aux humbles. Personne ne peut se glorifier devant Dieu. Tout n’est que grâce et miséricorde.
Dans Luc 10.22, il est dit: “Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler”. Ne passons pas trop hâtivement sur de telles paroles, car s’il est écrit: “Personne ne connaît le Fils”, c’est la vérité. Mais il y a ensuite cette phrase consolante “… et celui à qui le Fils veut le révéler”. Donc nul ne peut connaître le mystère de Dieu par ses propres moyens, il faut qu’il le lui soit révélé. Toi de même, cher lecteur, tu ne peux voir le Père en Jésus-Christ, à moins de recevoir la révélation de ce mystère par le Saint-Esprit. Nous avons lu dans Luc 10.22: “… et celui à qui le Fils veut le révéler”.
Il appartient donc à Jésus de juger s’il peut nous communiquer cette révélation. C’est Lui qui sonde nos coeurs. Il connaît notre aspiration. Que Sa volonté envers toi puisse être aussi, cher lecteur, de te montrer le Père. Si tu es prêt à accepter cette révélation, Lui-même est certainement prêt à te la donner. Si tu as le profond désir de recevoir toute la lumière à ce sujet, Il te la donnera certainement. Il n’est guère possible, dans ce court exposé, de relater en détail tout ce qui concerne cette révélation divine. Cependant béni soit l’homme auquel le Seigneur peut véritablement se confier.
Nous l’avons vu, ce mystère ne peut être sondé au moyen de l’intelligence. Aucun conseil, qu’il soit d’Anciens ou autre, n’a le pouvoir d’en décider. Cela ne peut être révélé que par Jésus-Christ seul. Je prie le lecteur de noter qu’il n’est pas dit ceci: “le Père révélera le Fils”. Il est seulement écrit, en rapport avec le Père: “… et celui à qui le Fils veut le révéler”. Ainsi nous voyons clairement que le Fils est révélé, alors que le Père est caché dans le Fils.
Retournons maintenant à Jean 14.8. Nous trouvons Philippe se joignant à la conversation entre Jésus et Thomas. Il a entendu les paroles du Maître: “Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu”. Cette déclaration du Seigneur Jésus était stupéfiante pour Philippe. Il voulait être éclairé par le Seigneur et, parce qu’il n’avait pas encore reconnu le Père en Jésus, il dit: “Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit”. Pour pouvoir être satisfait, Philippe voulait à tout prix connaître le mystère du Père. Cher lecteur, as-tu pensé un seul instant que les disciples avaient déjà marché si longuement en compagnie de Jésus? Au milieu d’eux, Il avait pardonné aux hommes leurs péchés, guéri leurs maladies, donné du pain aux affamés, et apaisé la tempête. Au cours des années vécues à côté de Jésus, les disciples avaient eu à tant de reprises l’occasion d’apprendre à connaître leur Maître, non seulement comme homme, mais aussi comme Dieu. Et pourtant, ils ne L’ont pas reconnu… Et toi, cher lecteur, as-tu vraiment reconnu Jésus?
Peut-être, dans ta vie, au sein de ta famille ou dans ton église s’est-Il révélé de la même manière qu’aux disciples. Tu peux être converti, né de nouveau, baptisé du Saint-Esprit, mais au point où nous en sommes, la question que nous aimerions te poser est celle-ci: “As-tu véritablement reconnu Jésus-Christ?”. — Si ce n’est pas le cas, dis alors avec Philippe: “Seigneur, montre-nous le Père!”. — Jésus lui avait alors répondu: “Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas reconnu, Philippe?”. — Il est particulièrement significatif que Philippe demande à voir le Père, et que Jésus lui réponde en se rapportant à Lui-même: “Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas reconnu?”.
Vois-tu, cher lecteur, de quoi il s’agit? Le Seigneur Jésus ne parle ici ni en parabole, ni dans un langage imagé, mais Il prononce des paroles directes et puissantes: “Celui qui me voit a vu le Père!”. Il va si loin qu’il fait ce léger reproche à Philippe: “Comment dis-tu: Montre-nous le Père?”.
Après de telles paroles, tout commentaire est superflu. Celui qui croit, le comprendra; quant à celui qui ne croit pas, il ne pourra le saisir. Nous voyons donc très clairement que le Père s’est révélé dans le Fils comme tous les prophètes l’avaient prophétisé à l’avance. Chacun devrait être frappé de constater que le Seigneur Jésus n’emploie pas un langage imagé lorsqu’il dit: “Celui qui m’a vu a vu le Père”, ou: “Moi et le Père sommes un”.
Il est écrit dans Jean 14.10: “Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi?… Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi”.
La réalité de l’unité divine entre le Père et le Fils nous est aussi montrée dans Esaïe 9.5 lorsqu’il est dit, en rapport avec le Fils: “… On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la Paix”.
Qui s’étonne encore de ce que le Fils dit: “Celui qui m’a vu a vu le Père”? Qui donc peut saisir ce mystère, lequel est pourtant la vérité?… Le Père est apparu dans le Fils; loué soit son Nom glorieux, d’âge en âge!
Nous devons être attentifs au fait que le Seigneur Jésus a exhorté ses disciples à croire ce qu’Il leur disait. Dans Jean 14.11, Il leur dit: “Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi”. Actuellement, c’est par les mêmes mots que le Seigneur enjoint encore à ses disciples de croire à cette réalité. Ici, dans le chapitre 14 de l’Evangile de Jean, le Seigneur donne aussi la promesse du Saint-Esprit, qui a pour fonction de conduire chaque croyant dans toute la vérité. Au verset 20, Il dit: “En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous”. Et le Seigneur dit encore au sujet du Saint-Esprit, au verset 26: “Mais le Consolateur… vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit”. Les paroles du Seigneur Jésus n’ont pris leur réelle signification qu’au moment de l’effusion du Saint-Esprit. Car c’est bien à ce jour-là que Jésus fait allusion au verset 20: “En ce jour-là, vous connaîtrez…”. Oui, par le Saint-Esprit, tout ce qui manque de clarté s’éclaire, et ce qui était caché est dévoilé. Paul, le fidèle serviteur de Dieu nous dit dans 1 Corinthiens 2.10: “Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu”. Pour comprendre les profondeurs de Dieu, nous devons aussi être remplis du Saint-Esprit, afin que ce mystère divin nous soit révélé. Au même chapitre, Paul dit au verset 12: “Nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce”.
Cher lecteur, toi aussi, tu devrais reconnaître ce qui t’a été accordé par Dieu. Toute la plénitude de Dieu nous a été donnée en Jésus-Christ, car en Lui toute la plénitude de Dieu est venue à nous sous une forme visible, dans un corps.
Nous le lisons dans Colossiens 2.9-10: “Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité”. C’était aussi une réalité pour Paul. Dans Colossiens 2.2-3, nous trouvons ces paroles: “… afin qu’ils aient le coeur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans la charité, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science”.
Qui peut mesurer toute la valeur de ce passage biblique? Au temps de Paul, seul l’enseignement d’un Dieu unique était apporté, et c’est pourquoi il dit, en rapport avec Christ, dans Romains 9.5: “… et desquels, selon la chair, est issu le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen!” (Darby). Cette unité entre le Père et le Fils nous est encore soulignée dans 1 Jean 5.20: “Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle”.
Nous devons prendre garde au fait que Jean ne parle pas de Christ comme d’un Dieu existant à côté d’un deuxième, mais qu’Il confesse franchement: “Celui-ci est le Dieu véritable!”. — Suit en outre une exhortation significative: “Petits enfants, gardez-vous des idoles”. Nous savons que les expressions de “trinité” et de “triple” ou de “un Dieu en trois personnes” n’apparaissent en aucun endroit de la Bible. L’exhortation de Jean n’a pas été prise en considération, et l’on a fait plusieurs dieux du Dieu unique. Pourtant, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament l’Ecriture Sainte ne connaît qu’un seul Dieu véritable et éternel.
Ce Dieu s’est révélé comme Père dans le Nouveau Testament. Il s’est révélé Lui-même dans le Fils et c’est encore Lui-même qui s’est révélé par le Saint-Esprit. Et, pour cette raison, l’histoire du salut est répartie en trois âges — le temps du Père, “Dieu au-dessus de nous” — le temps du Fils,“Dieu avec nous” — le temps du Saint-Esprit, “Dieu en nous”. Il est le même Dieu, tout en tous. C’est ici le témoignage des Saintes Ecritures.
Que celui à qui Dieu accorde la grâce de recevoir cet enseignement dans la foi, n’oublie jamais de Lui exprimer toute sa reconnaissance.
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Bien qu’il soit déjà précisé dans l’Ancien Testament Qui est Jésus-Christ, peu nombreux sont ceux auxquels il a été accordé le privilège de plonger les regards dans ce mystère. Pourtant l’Ecriture est claire, mais les hommes ne lisent que superficiellement, et c’est à eux que s’adresse la parole d’Esaïe 29.11: “Toute la révélation est pour vous comme les mots d’un livre cacheté que l’on donne à un homme qui sait lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je ne le puis, car il est cacheté!”. Si, par le moyen de la lecture seule, les mystères étaient dévoilés, il n’y aurait pas autant d’ignorance. Néanmoins, la révélation par le Saint-Esprit est nécessaire pour la compréhension de la Parole. Dans Esaïe 28, il est dit: “A qui veut-on enseigner la sagesse? A qui veut-on donner des leçons? Est-ce à des enfants qui viennent d’être sevrés?…”. Et au verset 10: “Car c’est précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là,…”.
N’est-ce pas la caractéristique de notre époque? Tout est entrepris, sauf ce que Dieu ordonne de faire. Chacun agit à sa guise ou selon la direction de sa dénomination religieuse. Personne n’a le courage de se laisser guider par l’enseignement véritable de Dieu, tel que la Bible nous l’apporte. L’humanité est enlacée par toutes sortes de dogmes et d’enseignements d’hommes, et toujours de nouvelles organisations religieuses prennent naissance, bien que nous en ayons déjà des centaines. Mais en réalité, celui qui ne se tient pas exactement à l’enseignement biblique trompe son prochain et se trompe lui-même pour l’Eternité.
Le Seigneur dit dans Esaïe 28.12: “Mais ils n’ont point voulu écouter!”. — Puisse pourtant le lecteur de ces lignes appartenir à ceux qui reçoivent la Parole et agissent en conséquence.
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